Pianoforte, Mozart, et ‘La Petite Symphonie’…

La PETITE SYMPHONIE se produira à MÉRÉ le dimanche 31 mars 2019, et nous interprètera les deux ‘Quatuors pour pianoforte et cordes’ de Mozart.

La formation est conduite par Daniel ISOIR, au pianoforte.

Profitons-en pour découvrir un peu plus le pianoforte (ou piano-forte)…

Le pianoforte de ‘La Petite Symphonie’…

Le PIANO-FORTE est l’ancêtre du piano actuel, à la différence du clavecin dont les cordes sont pincées, les cordes du pianoforte sont frappées par des marteaux. Il s’agit du premier clavier dont le jeu pouvait être doux (piano) ou fort (forte).

La conception du premier piano-forte est due au facteur de clavecins de Florence, Bartolomeo Cristofori (1655-1731). Celui-ci cherchait à doter le clavecin de possibilités expressives plus nuancées, en permettant à l’instrumentiste de varier l’intensité des sons selon la force exercée sur les touches.

Le clavicorde le permettait déjà, mais émettait un son trop faible par rapport au clavecin. Cristofori dut inventer un mécanisme de frappe des cordes qui permît une émission sonore beaucoup plus puissante que celle du clavicorde.

Peu avant 1709, il parvint à le mettre au point et à l’adapter à une caisse de clavecin. Cet instrument fut dénommé ‘gravicembalo col piano e forte’ d’où son nom. L’aspect extérieur était celui du grand clavecin. Le mécanisme fut ensuite perfectionné par Johann Gottfried Silbermann.

Par ailleurs, le premier forte-piano, lui sur un plan rectangulaire comme le clavicorde, fut construit à Gera par C.E. Friederici (élève de Silbermann) en 1758. À Paris, exerçaient des facteurs d’origine allemande : Moers, Mercken ; Érard étant alsacien. Mais c’est l’Angleterre qui fut le centre le plus important : Zumpe lance à Londres la production des forte-pianos carrés.

En 1768, Johann Christian Bach donne un concert sur un instrument de Zumpe et publie en 1771 six concertos pour clavecin ou piano-forte.

Les premiers piano-forte étaient munis de marteaux en parchemin. Le cuir fut ensuite utilisé d’environ 1730 à 1820, date à laquelle Henri Pape eut l’idée d’utiliser le feutre des chapeaux pour les marteaux.

Des perfectionnements successifs du mécanisme, une transformation totale du corps sonore, un concept différent des rapports mécaniques, virent progressivement l’apparition d’un nouvel instrument vers 1820, le piano : cordes filées sous forte tension, système d’échappement double, cadre métallique (le piano-forte n’a pas de cadre, seulement un barrage), etc.

Le pianoforte (ou piano-forte)

Cet instrument a une sonorité assez différente du piano moderne. Des auditeurs non avertis qui l’entendent à l’aveugle pensent souvent entendre de la harpe ou du clavecin.

Les œuvres de Haydn et Mozart ou les œuvres de jeunesse de Beethoven sont beaucoup plus adaptées à cet instrument pour lequel elles ont été écrites.

En italien moderne, on utilise le terme « pianoforte » (ou, par abréviation, seulement « piano ») pour indiquer le piano moderne et « fortepiano » ou « pianoforte storico » (piano historique) pour indiquer les deux instruments antiques, qu’ils soient clavecins ou rectangulaires (établis sur le plan du clavicorde).

En français, les ouvrages anciens emploient déjà le terme avec tiret : un piano-forte, des pianos-forte.

L’usage d’attacher les termes n’est pas confirmé et les dictionnaires indiquent bien piano-forte.

Donc dire plutôt ‘piano-forte’ ?

C’est donc avec Daniel ISOIR au pianoforte que La PETITE SYMPHONIE nous interprètera les deux Quatuors pour pianoforte et cordes n° 1 et n° 2 de Mozart.

Ce sont les seuls quatuors pour pianoforte composés par Mozart, et parmi ses œuvres les plus personnelles. Elles sont considérées comme les premières pour cette formation.

Fusion du quatuor et du concerto pour piano, cette nouvelle forme du quatuor avec pianoforte est une synthèse entre le côté brillant et virtuose du concerto, et l’introspection et l’intimité du quatuor. Cette forme, que Mozart n’a donc utilisée que deux fois, a eu plus tard beaucoup de succès à la période romantique.

Le Quatuor n° 1 K.478 est achevé en juillet 1785. Mozart l’écrit en sol mineur pour mieux exprimer la tristesse et la tragédie. Bien que d’un tempo Allegro, le prélude est habité de sombres et poignantes émotions.

Au contraire, grâce à sa tonalité majestueuse, le Quatuor n°2 K.493 dégage une impression plus détendue. Composé en juin 1786, juste après ‘Les Noces de Figaro’, il vibre de vitalité.

La PETITE SYMPHONIE en concert.

La PETITE SYMPHONIE nous propose de redécouvrir sur instruments d’époque ces œuvres peu enregistrées au pianoforte, dont le son caractéristique apporte relief, caractère et netteté à l’interprétation.

Ecoutons le maintenant…

D’abord, celui de Mozart lui-même !  Un instrument créé par Anton Walter, acheté par Mozart en 1781, et qu’il a utilisé jusqu’à sa mort en 1791.  (ce pianoforte est conservé dans le Musée Mozart de Salzbourg)

Ensuite, avec une autre oeuvre de Mozart : l’ « Allegro maestoso » de la Sonate nº 8 en la mineur KV 310, sous les doigts de Ronald Brautigam.

Ce sera ce 31 mars à Méré notre concert de clôture des 29° Saisons Musicales, alors ne manquez pas ce moment de plaisir que nous procurera La PETITE SYMPHONIE avec l’interprétation des deux quatuors de Mozart  !

Tous les détails sur ce concert, avec une vidéo de ‘La Petite Symphonie’, dans notre ARTICLE.

Réservation recommandée, directement dans notre site, dans la rubrique RESERVER,

ou en appelant le 06-60-42-19-43 ou le 06-07-29-91-97 (ASCL de Méré).

Lien Permanent pour cet article : https://ritmy.fr/essais/pianoforte-la-petite-symphonie/