« Sonate » de BARTOK, et « Le Sacre du printemps » de STRAVINSKY
interprétés par 2 PIANOS et des PERCUSSIONS, le samedi 23 février à 20h45, à La Barbacane à BEYNES
Ce concert est une co-organisation Ritmy- La Barbacane, scène conventionnée à Beynes
Le choix de cette formation instrumentale atypique réunissant deux pianos et des percussions est la grande originalité de ce concert. Cette formation fascine autant visuellement, dans le déploiement spatial des instruments, que musicalement, en créant un monde sonore nouveau en matière de timbres et de rythmes.
Les deux œuvres interprétées lors de ce concert ont aussi en commun une même inspiration : la célébration de la vie dans d’énergiques compositions, toutes deux musicalement novatrices.
La Sonate pour deux pianos et percussion de Béla BARTOK
Cette œuvre est créée le 16 janvier 1938 à Bâle. La carrière de pianiste et de compositeur de Bartók est alors comblée par la réussite. Comme compositeur, il semble avoir atteint sa plénitude : il produit, dans les années trente, une série de chefs-d’œuvre fascinants dans leur maîtrise formelle autant que dans leur invention sonore. La Sonate pour deux pianos et percussion est l’un des joyaux de cette floraison.
L’originalité sonore est produite par le rassemblement de neuf instruments de percussion: timbale, grosse caisse, cymbales frappées, cymbale suspendue, tam-tam, caisse claire avec timbre, caisse claire sans timbre, triangle et xylophone, dont les timbres s’enrichissent de multiples manières de jouer. Bartók redistribue les rôles : écriture volontiers percussive pour les pianos ; mélodique pour le xylophone. Il exige des instruments une virtuosité particulière, produisant des effets inouïs comme les étonnantes vagues de la timbale à la fin de la « gigue ».
Avec cette sonate, Bartók fait entrer l’utilisation de la percussion dans la musique de chambre dans sa maturité, ouvrant le sillage à Ligeti, Bernstein, Stockhausen.
En voici une interprétation du 1er mouvement (la Sonate en comporte 3) :
Le Sacre du printemps d’Igor STRAVINSKY (transcription pour deux pianos et percussions)
Le Sacre du printemps approfondit des éléments déjà expérimentés par Stravinsky avec ses deux premiers ballets L’Oiseau de feu et Petrouchka : le rythme et l’harmonie.
Sous-titrée « Tableaux de la Russie païenne en deux parties », l’œuvre se compose de deux tableaux : l’adoration de la terre, et le sacrifice. Stravinsky en évoque la genèse : en finissant l’Oiseau de feu, il entrevoit dans son imagination les images d’un grand rite sacral païen: de vieux sages réunis en cercle autour d’une jeune fille qui danse à la mort, avant d’être sacrifiée au dieu du printemps. Tel est le thème du Sacre du printemps, qu’il compose en collaboration avec le peintre Nicolas Roerich, adepte d’un néo-primitivisme slave, avec qui il écrit l’argument, et qui en réalisera les décors et les costumes. Diaghilev se passionne pour le projet dont Nijinsky créera la partie chorégraphique.
La création au théâtre des Champs Élysées à Paris, le 29 mai 1913, a donné lieu à l’un des plus grands scandales de l’histoire de la musique, sifflets et hurlements couvrant l’orchestre. On considère pourtant aujourd’hui la partition de Stravinsky comme une des œuvres les plus importantes du XXe siècle. Elle sera présentée ici dans une transcription pour deux pianos et percussions.
« Avec le Sacre du printemps, j’ai voulu exprimer la suprême montée totale, panique, de la sève universelle dans la nature qui se renouvelle », dit Stravinsky. Pour Debussy, c’est « Une musique de sauvage avec tout le confort moderne »…
Gageons que les deux pianos et les percussions, qui ont déjà une place notable dans la version pour orchestre, sauront relever le défi de cette explosion rythmique !
Voici un extrait dans une interprétation pour 2 pianos de Yannick Wirner et Lidija Pavlovic :
Pour notre concert, ces deux oeuvres prestigieuses seront interprétées par des artistes de renom :
– Valérie SCHAEFFER et Xavier BOTTHE aux pianos
– Jean Guillaume CATTIN et Florent JODELET aux percussions
Pour réserver vos places, vous pouvez le faire ici-même, en cliquant ICI