ÉGLISE SAINT DENIS, MÉRÉ, 19 mars 2011
SHANI DILUKA, issue de deux cultures, sri lankaise et monégasque, fut « détectée » très tôt par la Princesse GRÂCE de Monaco, à l’occasion d’un concours dont l’objet étaient de mettre en valeur les prédispositions musicales de très jeunes interprètes.
Le programme artistique de cette compétition sélective avait été établi par la Princesse elle-même. Elle fut donc très sensible à l’exécution brillante, assurée et déjà sensible de la précoce Shani.
Travaillant très intensément, Shani DILUKA joue à 12 ans en première partie d’Hélène Grimaud, et à 13 ans le chef d’Orchestre Laurence Foster lui propose d’aller suivre des études à la Julliard School de New York.
Ensuite, elle a alterné perfectionnement intensif et interprétations publiques…
Premiers prix, première nommée durant tout son parcours : de l’académie Prince Rainier III de Monaco, du CNR de Nice et du conservatoire National Supérieur de Paris, jusqu’au cycle de perfectionnement dans cette même institution, elle suit discrètement une formation de sciences politiques en parallèle. d’Anthéron où elle est l’une des grandes fidèles, le Koncertgebow d’Amsterdam, le festival Chopin de Bagatelles, la Fenice à Venise, ou encore le festival de Davos.
Reconnue par les plus grands (Fleisher, Perahia, Pressler ou Pires), et par la presse qui la qualifie d’une des grandes de sa génération, Shani DILUKA poursuit aujourd’hui une carrière la menant de Tokyo à Rome, de New Dehli à Paris.
Ayant comme partenaires de prestigieux orchestres, tels le Philharmonique de Radio France, le Symphonia de Varsovie, l’orchestre National de Bordeaux Aquitaine ou l’Orchestre de Monte-Carlo, Shani DILUKA récolte les récompenses dès ses premières apparitions discographiques (Prix MEZZO de la rédaction, 10/10 Classics Today, Sélection France Musique, RTL d’Or, Coup de cœur Harmonia Mundi).
Une phase importante de la carrière de Shani Diluka s’engage avec l’enregistrement en 2010 de l’intégrale des concertos pour piano de Beethoven avec l’Orchestre National de Bordeaux Aquitaine. D’autres projets marquants alimenteront une saison riche en événements avec le tournage fin 2009 d’un documentaire « roadmovie » en Inde produit par la télévision française ou bien encore une Carte blanche à la Maison de la Musique de Nanterre sur la saison 2009/2010 avec trois rendez-vous musicaux à thèmes.
Alain DUAULT a consacré, sur FRANCE 3 un documentaire à Shani DILUKA… Le voici, en trois partie…
La première suite…
La dernière suite…
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CE 21 MARS À MÉRÉ…
…il y avait trois absents de marque dans la charmante église de Méré, remplie d’une foule attentive et captivée par l’extraordinaire pianiste SHANI DILUKA… RITMY, et l’agissante ASCL de Méré qui a réalisé un sans faute, l’avait invitée pour le dernier concert des XXI° Saisons Musicales, sachant quel cadeau elles feraient à leurs fidèles…
Les trois absents n’étaient autres que, précisément, CHOPIN, SCHUMANN et MENDESSOHN…
Ah ! N’interprétez pas mal ce propos. Ne pensez pas une seconde que leur esprit était absent de l’exécution que les privilégiés de ce beau soir ont pu entendre. Au contraire ! On aurait aimé que ces trois compositeurs, par ailleurs merveilleux pianistes, prennent pour une fois du recul et soient spectateurs de leurs propres œuvres, jouées de cette façon là…
CHOPIN, par exemple, aurait été surpris de sentir combien ses Nocturnes ont quelque chose de profondément discursif, se laissant aller aux volutes de ses mélodies, si légères qu’elles partent, s’envolent et d’un seul coup changent de cap, de couleurs, comme si une autre idée, plus brillante, plus forte ou plus douloureuse, se présentait à l’esprit de Frédéric, abandonnant tout le reste. Est-ce décousu, pour autant ? Là est le tour de force… Pas du tout ! Simplement, si l’on ose dire, tout instant a sa densité, son émotion, sa vigueur, sa tendresse… Et l’on se laisse emporter par ce discours d’une âme étrillée qui cherche dans l’expression musicale, mélodique, harmonique, à nous intéresser non à elle mais à ses sentiments…
Pour SCHUMANN, nous fûmes émerveillés d’entendre cette Arabesque opus 18 comme pour la première fois tant elle était, sous les doigts de SHANI, pleine de surprises et de lyrisme… Car cette pièce qui commence fluide et galopante comme un lièvre dans un champ, devient soudain grave et poignante… revient à la légèreté pour mieux creuser encore l’angoisse et la peur qu’elle laisse percevoir à fleur de notes. Et pourtant cette Arabesque, nous la connaissons par cœur tant nous l’avons entendue, par HOROWTIZ, WEISSENBERG, KEMPF pour ne citer que quelques uns de ses plus célèbres interprètes discographiques.… Mais nous eûmes, présent suprême, une « revisitation » complète de cette œuvre plus émotive et au bord du précipice de la raison qu’elle peut paraître…
Quant à MENDELSSOHN, il est apparu comme il est, romantique ma non troppo… Espiègle, malicieux, à la quête de la joie, du plaisir que procurent les jeux hasardeux, a priori, de combinaisons rythmiques et harmoniques extrêmement précipitées et hardies. Il faut une virtuosité du diable, une énergie sans fond, pour obtenir le but suprême du compositeur : susciter chez l’auditeur le bonheur de sauter éperdument par dessus ces notes échevelées. Et SHANI l’a atteint sans coup férir !
Voici le commentaire d’un auditeur, envoyé à la boite « courriel » de RITMY :
« Je suis encore sous le charme!… Et nul doute que tout le public présent ce soir, le soit également… Le talent et la virtuosité, alliés à un jeu d’une grande sensibilité, ont soulevé l’enthousiasme autour de ce beau programme romantique ! Ce fut vraiment une belle soirée… »
Nous lui laisserons la conclusion, non sans avoir précisé que ce programme, composé par Shani DILUKA, était fait d’œuvres composées, toutes, entre 1830 et 1836… période d’intenses agitations politiques !