… au piano, et Vassilena SERAFIMOVA au marimba,
à 17h., salle Edith Piaf
Nous avons la chance d’accueillir ces deux jeunes artistes très talentueux, reconnus et célébrés dans le monde musical actuel.
Thomas ENHCO est issu d’une famille d’artistes, et quelle famille !
Son grand-père est le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus (fils de la grande comédienne Gisèle Casadesus),
avec sa mère Caroline Casadesus, soprano, et son frère David à la trompette, il tient le piano dans le trio Casadesus-Enhco, que certains ont eu le bonheur d’entendre le 12 octobre dernier à Clairefontaine, dans le cadre des « Gourmandises musicales ».
Voilà pour la famille…mais que dire du phénomène Thomas Enhco lui même ?
Sa carte de visite nous le présente comme pianiste, violoniste et compositeur. Né il y a 25 ans, il se forme d’abord à la musique classique, au violon à trois ans et au piano à six, mais il est vite saisi par le jazz. Dès 12 ans il joue avec des musiciens de jazz internationaux, sous la houlette de Didier Lockwood. Toutefois, s’il évolue librement entre le classique et le jazz, c’est dans l’improvisation qu’il s’épanouit le plus, faisant éclater les frontières entre les genres, improvisant sur la musique classique aussi bien que sur des standards du jazz, mais épanouissant aussi son art dans la composition d’œuvres originales.
Doté d’une inventivité généreuse, il respire le bonheur au clavier. (Récemment, à Clairefontaine, nous l’avons entendu dans une de ses improvisations, plongeant de la main gauche sous le couvercle de son Steinway pour en tirer des sons de cordes pincées…)
« L’on comprend vite qu’il a décidément ce qu’il faut : un toucher qui donne un son original, la croche agile, l’âme musicale », dit de lui Michel Comtat dans Télérama. De son dialogue libre et joyeux avec ses partenaires se dégage un plaisir communicatif.
Thomas Enhco joue dans diverses formations : en trio familial, nous l’avons vu, mais aussi en trio de jazz avec Zacharie Abraham à la contrebasse et Nicolas Charlier à la batterie, rejoints parfois par son frère David à la trompette.
Il a déjà 3 disques à son actif, et reçu de nombreuses récompenses dont celle de ‘Révélation de l’année’ lors des Victoires du Jazz 2013, et ‘Django d’or’ 2010 en Nouveau talent.
Pour notre concert de Richebourg, nous l’entendrons dans un duo original associant piano et marimba, avec la percussionniste Vassilena SERAFIMOVA.
La jeune bulgare Vassilena SERAFIMOVA est elle-même aussi tombée dans le bain de la musique dès son plus jeune âge :
d’abord à l’école de son père percussionniste, elle est remarquée dans des concours nationaux et internationaux et poursuit ses études musicales en France, dans la classe du grand percussionniste Sylvio Guarda au Conservatoire de Versailles.
Elle remporte en 2008 le 1° prix du World International Marimba Competition de Stuttgart, impressionnant le jury par sa musicalité et sa sensibilité associées à une forte présence sur scène.
Sa complicité avec Thomas Enhco tient sans doute à leur commune prédilection pour le franchissement des frontières entre genres musicaux et artistiques. En effet, Vassilena Serafimova participe à un projet transdisciplinaire « Pyxis », orienté vers le dialogue entre les arts, ce qui n’est certainement pas étranger à la richesse et à l’imagination de son jeu.
Le marimba :
Peu connu du public, le marimba (marimba phone) est un instrument de percussion imposant répandu dans certains pays de l’Amérique latine. Il serait un mélange du balafon africain et d’instruments précolombiens.
C’est un instrument de percussion à clavier progressif : les touches, réparties sur deux niveaux, sont de plus en plus étroites en allant vers l’aigu. On joue debout, en frappant les touches à l’aide de baguettes, et le son produit par la vibration des lames est amplifié par des résonateurs.
Des compositeurs contemporains tels qu’Olivier Messiaen, Pierre Boulez, Steve Reich, John Williams, Darius Milhaud…et Thomas Enhco, ont composé pour le marimba, dont le répertoire s’enrichit aussi de transcriptions.
Le programme du concert du 8 décembre à Richebourg survolera les siècles et les genres, de transcriptions de Bach et de Mozart, à des compositions de… Thomas Enhco, en passant par Chick Korea et Astor Piazzola, en un parcours libre et inventif : gageons que le voyage sera plein d’heureuses découvertes !
En voici le détail :
- Thomas Enhco – Fire Dance
- Felix Mendelssohn Bartholdy (1809-1847) – Romances sans paroles Op. 19 « Venetianisches Gondellied » (Gondole Vénitienne)
- W.A. Mozart (1756-1791) - 1er mouvement de la Sonate pour deux pianos en Ré Majeur, K. 448
- Thomas Enhco - La Fenêtre et la Pluie, Three Hours After Midnight, Bobsleigh, Sand Creek Song
- Camille Saint-Saëns (1835-1921) - extraits du Carnaval des Animaux
- Vassilena Serafimova & Thomas Enhco – Variations sur des chants traditionnels bulgares : Dilmano Dilbero, Kalimankou Denkou
- Astor Piazzolla (1921-1992) - Le Grand Tango
- J.S. Bach (1685-1750) – Adagio et Fugue de la première sonate pour violon solo en sol mineur, BWV 1001; Allegro Assai de la sonate pour violon et piano en la majeur, BWV 1015
- Chick Corea (1941) – Armando’s Rhumba
Vous pouvez juger de leurs talent et complicité, dans une interprétation du 1er mouvement de la Sonate pour 2 pianos en ré majeur K. 488 de Mozart :